Et puis un jour,
Il y a celui que tu croises
Qui fait de toi l'ardoise
Au lourd crédit
Comme si tu devais payer
Sa dette !
Il fait de toi
Un coeur d'occase,
Un corps tout cabossé
Et grave son blaze
Façon vandale,
À l'arrachée !
À te faire croire que t'as cherché
Le réveiller de sa cahute,
Il te chahute,
Et dans ta chute
Te vole
Jusqu'aux derniers deniers ;
Crédits épuisés !
À qui vais-je emprunter ?
Sous quel nom ?
Au nom de cette rose,
Que même la mer rejette ?
Elle n'en veut pas !
Alors,
Qui la ramassera ?
Toi ?
Prendras-tu le temps
De t'arrêter sur moi ?
M'aider, me relever ?
Tu as croisé mon chemin,
Ç'n'est pas pour rien .
Relève-moi !
Prends ma main !
Fais de toi cette reine, ce roi,
Un salut ou un soutien
Je t'en supplie,
N'me laisse pas là !
J'ai froid ...
Et puis
Regarde !
Ne vois tu rien ?
Ma main n'a pas d'épine ...
Elle s'appelait Esperanza .
Nathalie Constant
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