lundi 4 juillet 2016

Esperanza,

Et puis un jour,
Il y a celui que tu croises
Qui fait de toi l'ardoise
Au lourd crédit

Comme si tu devais payer
Sa dette !

Il fait de toi
Un coeur d'occase,
Un corps tout cabossé
Et grave son blaze
Façon vandale,
À l'arrachée !

À te faire croire que t'as cherché
Le réveiller de sa cahute,
Il te chahute,
Et dans ta chute
Te vole
Jusqu'aux derniers deniers ;
Crédits épuisés !

À qui vais-je emprunter ?
Sous quel nom ?
Au nom de cette rose,
Que même la mer rejette ?

Elle n'en veut pas !

Alors,

Qui la ramassera ?
Toi ?
Prendras-tu le temps 
De t'arrêter sur moi ?
M'aider, me relever ?

Tu as croisé mon chemin,
Ç'n'est pas pour rien .
Relève-moi !
Prends ma main !
Fais de toi cette reine, ce roi,
Un salut ou un soutien
Je t'en supplie,
N'me laisse pas là !
J'ai froid ...
Et puis 
Regarde !
Ne vois tu rien ?

Ma main n'a pas d'épine ...

Elle s'appelait Esperanza .

                   Nathalie Constant

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