L'hiver recule enfin, il laisse mon herbe à nu .
Regard éperdu, sur les flancs cotonneux,
Carresse _ dans ses blancs _tous les vers en promesse.
L'hiver et ses courants, immaculées paresses .
Comme la nature d'or quand les arbres se muent !
Pour les mots qui oppressent, douloureux souvenirs
Là _ nos coeurs dans cette ivresse, jamais trop loin du feu .
Que l'ultime pensée, aux naissances des flammes
Vienne tout emporter !
Que dans leurs coeurs brisés, notre ardente chaleur,
Vienne tout conjurer !
Comme cheminent leurs âmes, épousent la fumée,
Au reste _ un hiver
Que le soleil fait fondre _ là-bas ...
Leurs rayons éthérés .
L'hiver recule enfin, j'ai semé la promesse,
Qu'au regard des printemps, les saisons sans tristesse .
Comme leurs jours chanteront, leurs parfums, leurs noblesses
Dans leurs couleurs les fleurs, dans leurs chants les oiseaux
Je confierai mes mains à l'encre de leur Terre .
Bercée par leurs prières, j'ai écrit un refrain,
"Pour des hivers sans froid,
Pour tous les beaux étés,
Pour la vie sans misère _ sous l'écume,
Je suis allée planter
Ma graine LIBERTÉ,
Nathalie Constant
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