lundi 14 mars 2016

Invisible de l'Aimant,

"Te souviens-tu mon cœur de ce jour où je suis venue te voir sur ton île natale  ? 
Le temps y était clair, l'eau était cristalline, tout un reflet de Toi. 

Te souviens-tu de cet unique regard que j’ai porté sur toi ce jour-là  ? 
Mes yeux brillaient de joie, polis par toutes mes larmes, celles laissées, chaque fois, au pied de Notre Dame dans la baie de Marseille... 
Tu sais, je ne voyageais pas le cœur lourd, l'avion serait tombé dans le bleu océan ! 
Non, moi je voyageais légère pour te laisser toute la place et me remplir de Toi. 
Toi, que j'avais dû laisser dans le temps et l'espace ne comprenant pas pourquoi, 
Juste accepter ce choix que d'une simple colère ses mains t'ont arraché... déchirant tout le ciel.

Sans toi, je voulais m'incliner, mais je ne pouvais pas.. 
Une force m'élevait quand je voulais descendre, 
Une énergie nouvelle, 
Comme un fil de lumière qui soudain m'entourait, 
Un courant couleur miel sucrant chaque seconde... 

Ah je les ai comptées ces infinies secondes !

Pensant chaque petit pas, chaque nuit dans ses bras 
Me disant simplement que tu n'oublierais pas ma berceuse chantée 
Mon odeur, 
Celle que j'avais laissé sur le blanc de ton lange 
Où la nuit, 
Tu fermerais les yeux, dans les bras de mon Ange. 

Te souviens-tu mon cœur  ? Non  ? 
J'ai tout fait pour cela 
Pour que rien ne dérange ton bonheur de grandir dans la foi et l'amour. J'en ai vendu mes ailes, que n'aurais-je fait pour toi 
Pour que tous nous trouvions la justesse et la place 
Je m' envolais, te laissant là pantois 
Ne pouvant t'expliquer la couleur de cette larme, 
Cette larme échappée, quand je laissais ta main dans le velours d'un Père. 
Je n'aurais jamais pu te laisser pénétrer dans ma douleur de Mère 
Tant de mois, cinq longs mois, loin de toi dans l'ambiance hivernale 
Où je t'ai vu rêvé, 
Où j'ai juste entendu ta voix se dessiner, prendre forme... 
Te souviens-tu mon cœur  ? 
Tous les soirs je chantais dans le cœur des montagnes 
Pour que mes mots résonnent jusqu'à venir à toi, te bercer un instant, 
Venir te raconter que d'ici je te vois, je ne perds rien de toi 
Que le temps passera, comme tout emporter, comme laisser loin derrière ce courant trop amer où l'hiver est misère et l'été ne brille pas. 

Te souviens-tu mon cœur de ce jour merveilleux ?

Nos cœurs se sont serrés très fort jusqu'à en éclater les milliards de secondes te séparant de moi

Te souviens tu mon cœur  ?
"... "
Je le sais, 
L'Amour veillait à tout cela

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