lundi 19 septembre 2016

Le vers à soif,

Rien sur la route n'indiquait le chemin ce jour-là 
Le soleil avait seulement commencé sa course, 
Déclinant lentement 
Rejoindre l'horizon

Pendue au temps,
J'errais tantôt dans les pas lents d'un jeune couple , 
Tantôt, 
Dans l'écume des vagues

Mes yeux battaient le sable,
Comme vont et viennent les aiguilles au cadran ,
Mon regard épousant les secondes 
Devenait le sablier des vents

Le soleil s'inclinait 
Déambulant 
Entre silence et doux instants 
Quelques nuages blancs passant 
Tissaient des boules de couleur miel

Les tout derniers rayons 
Descendaient colorier 
Les dentelles d'écume 
La mer elle, 
Faisait écho au chant du ciel 
Et moi pendant ce temps 
Trempant ma plume dans l'hydromel 
J'écrivais

"si tout m'étais permis

Je  remplirais ma plume
De tes mots 
D'un poème 
D'une couleur,

Hydromel

J'écrirai de ma plume,
À ta couleur de peau 
Métissant chaque mot,

Encre d'eau et de miel

J'écrirai à la Lune 
Pour que revienne le jour
D'une nuit au soleil,
Ce jour,
Qui offrait le printemps.

Imaginant déjà 
L'elliptique caresse,
Se poser un instant 
Dans ta main poétesse"

Le soleil avait fini sa course, 
Et l'ivresse, 
Dans la robe du ciel a fini par tourner 
Tourner si vite 
Qu'aux froufrous 
Les étoiles se sont toutes habillées

D'ambre d'or

Et de plumes...

    Nathalie Constant 

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