mercredi 26 août 2015

Lisez avec le coeur

À lire avec le Coeur... Grand ouvert... 😉

"J'ai longtemps trébuché sur le fil du hasard,jusqu'à ce jour où j'ai compris que cela n'en était pas un "

Te souviens-tu mon coeur
De ce temps où je venais te voir
Sur ton île natale ?
Le temps y était clair
L'eau si cristalline
Tout le reflet de toi.
Petit blond galopant
Entre deux origines
Rose flamand et
Fausse blonde latine...

Te souviens-tu de cet unique regard
Que jai porté sur toi,
Ce jour-là,
Quand je suis revenue ?
Mes yeux brillaient de joie
Polis par toutes mes larmes
Que je laissais chaque fois
Au pied de Notre Dame
Dans la baie de Marseille...

Non,
Je ne voyageais pas le coeur lourd
L'avion serait tombé dans le bleu océan.

Moi,
Je voyageais légère
Te laissant toute la place
Et me remplir de toi.

Toi,
Que je devais laisser
À chaque fois,
Dans le temps et l'espace
Ne sachant pas pourquoi
Juste accepter ce choix
Que d'une simple colère
Ses mains t'ont arrachées.. 
À moi..
Déchirant tout le ciel
Explosant chaque atome
Me laissant dans le noir
Sans lune, sans soleil...
Sans toi !!!

Sans toi,
Je ne voulais rêver
Je ne voulais survivre
Je voulais m'incliner
Mais je ne pouvais pas...
Je n'avais pas le droit
Ni sur toi, ni sur moi
Nous laisser dans ce sombre.

Une force m'élevait
Quand je voulais descendre,
Une énergie nouvelle ;
Comme un fil de lumière
Qui soudain m'entourait,
Un courant couleur miel
Sucrant chaque seconde...
Ah je les ai comptées ces infinies secondes
Comme me délecter des moments loin de toi
Pensant chaque petit pas
Chaque nuit dans ses bras
Me disant simplement
Que tu n'oublierais pas
Ma berceuse chantée
Mon odeur,
Que je t'avais laissé sur le blanc de ce lange
Et dans lequel la nuit tu fermerais les yeux
Dans les bras de mon Ange.

Te souviens-tu mon coeur ?
Non ?
J'ai tout fais pour cela
Pour que rien ne dérange
Ton bonheur de grandir
Dans la foi et l'amour.
J'en ai vendu mes ailes
Jusqu'à ne plus voler
Oubliant un instant
Mon chemin convoité.

Que n'aurais-je fait pour toi,
Pour que tous nous trouvions
La justesse et la place ?

Je me suis envolée
Te laissant là pantois
Ne pouvant t'expliquer
La couleur de cette larme,
Cette larme échappée
Quand je laissais ta main
Dans le velour d'un père.
Je n'aurais jamais pu
Te laisser pénétrer
Dans cette douleur de mère
Alors je souriais dans ce poids,
Ce secret ;
Comme tout conjurer
Sa douleur et sa peine.
Tant de mois,
Cinq longs mois,
Loin de toi
Dans l'ambiance hivernale
Où je t'ai vu rêvé
Où j'ai juste entendu ta voix se dessiner,
Prendre forme...

Te souviens-tu mon coeur ?
Tous les soirs je chantais
Dans le coeur des montagnes
Pour que mes mots résonnent
Jusqu'à venir à toi,
Te bercer un instant,
Venir te raconter
Que d'ici je te vois
Je ne perds rien de toi
Que le temps passera
Comme tout emporter
Et laisser loin derrière
Ce courant trop amer
Où l'hiver est misère
Et l'été ne brille pas.

Te souviens-tu mon coeur
De ce jour merveilleux
Où mes bras t'ont enlacé
Jusqu'à en étouffer
Les dernières secondes
Qui t'éloignaient de moi ?

Non ?

Je le sais, j'ai tout fais pour cela....

      Nathalie Constant 

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